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MAURO  AMIGUET

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Impressions arctiques

 

Les paysages du grand nord sont uniques. Pas de possibilité de les confondre. En Antarctique ce n’est pas pareil.

Les tableaux exposés constituent la production d’une année de travail, une année, depuis mon retour du Svalbard. Là-bas la ligne d’horizon est omniprésente,

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elle nous invite et à la fois nous repousse, elle sépare les mondes et, à la fois les complète, elle est nettement marquée et, à la fois, comporte toujours une partie de flou, ce que je regarde là-bas au loin est  sur l’eau ou dans le ciel ?

 

Sans faire de la philosophie à quatre sous, je dois admettre que face à ce «grand nulle part» je me suis senti tout petit, face à ce qui reste de ma vie.

 

Je sortais d’une période de production de toiles très expressives, des encres sur papier japonais et je cherchais d’autres pistes.

 

Une maxime philosophique en calligraphie vietnamienne me fascinait et je la reproduisais partout, puis je laissais mon pinceau faire le reste.

Ce fut le point de départ de cette série. Dans le tableau de la femme à demi-cachée on  trouve un paysage et une barre verticale, comme dans certains autres tableaux.

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Ces toiles se voient à la première personne. Les tableaux avec la barre verticale ont un horizon fermé, verrouillé même et expriment une envie à la fois de s’agripper à la barre pour rester ici et de répondre à l’invitation du large.

 

Puis, peu à peu on voit une petite ouverture à l’horizon et la barre n’est plus nécessaire,

je peux  me laisser aller au «grand nulle part».

 

Le dernier tableau, enfin, présente des personnages qui peuvent à nouveau exister et me permettre de vivre.

 

La maxime vietnamienne a pris alors tout son sens :

L’impossible devient alors possible, le possible envisageable, et l’envisageable réalisable.

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